Combien de fois aura-t-on enterré l’assurance-vie avant que celle-ci ne revienne triomphalement au galop ? L’assurance-vie reste de loin le placement préféré des Français. Au premier trimestre 2021, la collecte nette atteint + 4.4 milliards d’euros portant les encours de l’assurance-vie à 1.812 milliards d’euros, en progression de 4 % sur un an. Et pourtant l’assurance-vie apparaît simultanément comme un placement vieillissant dont l’intérêt se limiterait aux importants avantages successoraux. La baisse du rendement des fonds euros accentue l’image d’un placement has-been. Résultat de cette mauvaise réputation : l’assurance-vie semble a priori très éloignée des préoccupations d’un jeune public actif… Réparons cette injustice en deux points !
Fin des fonds euros ? Retour de l’assurance vie !
À l’origine, l’assurance-vie, c’était le « placement façon Papa » qui offrait une gestion à long terme du patrimoine, une grande prévisibilité et une protection contre les aléas de la vie. Elle tient toujours ses promesses mais son intérêt se serait flétri à cause de la baisse inéluctable de la rémunération offerte par les fonds euros (emprunts d’Etat, obligations d’entreprises), qui représentent 60% à 80% de l’enveloppe.
Au contraire, l’assurance vie doit être refondée sur les cendres des fonds euros.
Les fonds euros ont en effet corrompu les biais cognitifs. L’équation…
Épargne = Performance + Garantie
… est un mirage. L’épargne est toujours liée à une activité économique dans laquelle le risque est inévitable. Tout l’enjeu consiste non pas à nier la peur mais à la maîtriser.
Ainsi, l’assurance-vie reste le placement idéal pour constituer une épargne de long terme et construire un projet de vie, à condition de faire confiance en l’innovation d’acteurs spécialisés. Il existe bien une assurance-vie nouvelle génération qui repose sur deux piliers :
- La diversification des portefeuilles d’investissement : élargir la palette des supports d’investissement financier en rompant l’amarrage aux fonds euros ;
- Une offre renouvelée de conseil personnalisée, agile et indépendante : réorganiser les usages, les compétences et les métiers.
La diversification et la mondialisation des portefeuilles d’investissement représentent aujourd’hui une perspective incontournable pour dynamiser et préserver l’attractivité de l’assurance-vie. Ces deux exigences requièrent une expertise que peuvent apporter les nouveaux acteurs digitaux du Conseil en Investissement Financier : sélectionnant des supports d’investissement, les acteurs digitaux ont recours aux ETF, et s’appuient sur la technologie pour renouveler un service financier transparent, sans frais cachés ou structure de coûts en cascade.
L’assurance-vie : un levier formidable au service d’équilibres durables
Répondant aux deux exigences précédemment développées, l’assurance-vie représente un outil exceptionnel pour permettre à tous les Français.es d’investir responsable sans réfuter les besoins de performance.
Les nouveaux acteurs du conseil en investissement permettent à chacun d’orienter son épargne en direction d’équilibres durables. Pour composer les portefeuilles clients, les conseillers analysent méthodiquement l’intégration de critères extra-financiers dans les supports, excluent les valeurs polluantes et/ou porteuses de mauvaises pratiques, et soutiennent finalement les acteurs qui font des efforts pour s’aligner sur les objectifs fixés par la COP 21. Le conseiller donne la possibilité aux épargnants les plus modestes de bâtir un projet d’investissement de qualité, performant, et cohérent avec des aspirations plus globales.
S’inscrivant dans le long terme, l’assurance-vie représente le placement idéal pour offrir des ressources à des segments de l’économie (transition écologique et énergétique, eau, infrastructures, industries innovantes) qui requièrent des investissements stables et pérennes.
Cette perspective a d’ailleurs été retenue par un collectif d’experts (Fondation Nicolas Hulot, Shift Project) réclamant une réforme globale de l’épargne et en particulier de l’assurance-vie individuelle. Ils défendaient l’investissement « patient » vers des supports financiers intégrant des critères ISR (Investissement Socialement Responsable) et Climat. C’est l’idée du contrat IN GLOBO dont le capital initial serait garanti à 100 % par l’État.
En attendant, les acteurs digitaux offrent déjà des solutions concluantes : à travers son approche thématique, de nouveaux contrats d’assurance-vie permettent d’investir sur des portefeuilles personnalisés d’épargne, intégrant 30 à 40 fonds ISR, et porteurs d’écosystèmes durables.
0 commentaire